RENCONTRE AVEC LES BROTHERS DE BIG JUNIOR
Vendredi 07 avril dernier, vers 21h30, une longue file d’attente s’est formée devant le Hard Rock Café de Lyon. La raison ? La release party du groupe local BIG Junior qui célèbre ce soir là sortie de son deuxième EP, “Osiris”.
BIG Junior sont les créateurs et ambassadeurs de la hip-wave, une signature musicale issue d’un savant mélange de hip-hop, rock et électro. Formé en août 2015, depuis cette date le groupe n’a pas chômé : sortie de leur premier EP “Snii” en février 2016, première tournée autoproduite, scènes partagées avec des artistes tels que Deluxe, General Elektriks ou encore Stuck In The Sound, finalistes du concours Ricard S.A Live Music… Autant dire que les choses se présentent bien pour le groupe qui s’apprête donc à faire la promotion d’ “Osiris” avec une série de dates en France.
Conseil de lecture : écoutez donc “Osiris” en même temps que vous lisez, pour une expérience 100% BIG Junior !
QUI EST BIG JUNIOR ?
Ce qui frappe avant tout avec BIG Junior, c’est leur univers très spécial qui se décline de leur musique à leurs tenues de scène jusqu’aux vidéos qu’ils postent régulièrement sur les réseaux sociaux. Cet univers “c’est une vraie réflexion, un cahier des charges, c’est la première fois qu’on sait exactement ce qu’on veut faire, comment ça va être avant d’avoir poser la première note, le premier accord”, comme l’explique Mathieu le chanteur du groupe. C’est de cette réflexion qu’est née la hip-wave. “On s’est dit que le mélange c’est le futur, mélangeons les styles pour créer quelque-chose de frais : on voulait des rythmiques hiphop parce qu’on voulait la danse, le bounce, et ensuite chacun a apporté ses propres influences”.
“On ne voulait pas être un énième groupe de rock, de pop. Hip Wave Moda Fucka !”
Il faut dire qu’ils n’en sont pas à leur coup d’essai, chacun des membres ayant fait parti d’autres groupes précédemment (Hokins pour Adrien et Johan et Welling Walrus pour Mathieu et Richard). Richard explique “on s’est servi de l’expérience que chacun avait de ses autres groupes, du coup ça va plus vite au début. Adri et moi on se connait seulement depuis la première répétition. 0 to 100 real quick !”
L’ETAT D’ESPRIT BIG JUNIOR
Mais BIG Junior ce n’est pas seulement un nouveau style musical, c’est aussi un état d’esprit, un message qu’ils tiennent à faire passer à travers leur musique. Mathieu explique que “on veut rendre l’entraide et le partage branchés et cools, plutôt que le nombrilisme et l’égocentrisme”. Cela se retranscrit dans leur musique bien sûr mais aussi par une recherche de la proximité avec le public.
“Si quelqu’un nous envoie un message ou commente un post par exemple, on leur répond tout de suite, parce qu’en fait on ne fait pas semblant. […] Je pense que le public le ressent aussi, et ça c’est important” explique Richard. Adrien précise que “les rapports humains c’est vraiment important parce que c’est ça qui fait la différence”, ce qui peut convaincre le public d’écouter BIG Junior. Le signe de main “BJ”, le merchandising, tous ces éléments contribuent à rapprocher le groupe de son public.
“Partout où on va on essaye de faire ça bien, d’être proche du public, de parler avec eux, d’être sympa en fait !”
Et il faut dire que celui-ci leur rend bien, puisque c’est en partie grâce aux fans qu’“Osiris” a pu voir le jour. Le groupe a en effet lancé une campagne KissKissBankBank fin 2016 et a ainsi pu financer l’enregistrement, le mixage et le mastering du disque. “On ne les remerciera jamais assez, on est super fiers, c’est trop bien de voir qu’il y a des gens qui sont prêts à s’investir pour un projet qui ne les concerne pas directement !”
Pour renforcer ce lien, le groupe poste aussi de nombreuses vidéos sur les réseaux sociaux tout en conservant le côté décalé qui le caractérise. “On a juste envie d’être proche du public” explique Adrien. “Et puis ça nous fait marrer”, ajoutent-ils en chœur.
“On va essayer de produire encore plus de vidéos sur ce qui nous arrive. On a pas encore des tournées de malade mental comme Nekfeu par exemple mais au final c’est aussi drôle. 24h avec nous, tu peux bien te marrer !”
LA RENCONTRE AVEC LE PUBLIC
Les concerts sont aussi un moyen privilégié pour le groupe de rencontrer et d’échanger avec ce public. Les membres du groupe expliquent que “le live c’est un exutoire”, “le premier média pour se faire connaître”. Richard explique que pendant les concerts “c’est là que tout se passe, il n’y a plus que nous et les gens. […] On a notre petit cri de guerre “We are brothers” qui résume notre esprit, la fraternité BIG Junior.”
“Pendant un concert tout le monde est là au même endroit au même moment, ensemble, il ne se passe rien d’autre donc autant faire quelque chose de bien, qu’il y ait une sorte de communion. C’est ce qu’on essaye de faire et on s’éclate bien à le faire !”
BIG Junior a fait sa première grosse scène récemment en ouvrant le concert de Deluxe au Zénith de Nantes. Un peu stressés à l’idée de jouer devant 4 000 personnes qui ne sont pas venus pour les voir, ils ont finalement été “très agréablement surpris par l’accueil” résume Mathieu. “C’était une réelle expérience pour nous, ça nous a permis de voir ce que donnait le projet sur une grande scène car ça n’a rien à voir en terme de scénographie, de retour du public. […] Mine de rien c’est pas tous les jours que tu peux avoir la chance de voir directement avec tes yeux comment les gens réagissent à ta musique !” ajoute Richard. Le groupe est d’ailleurs content d’avoir pu retrouver les vidéos du concert filmées par le public : “ça permet de revivre le concert, parfois tu as l’impression que tu n’as pas emmagasiné assez de souvenirs”.
COMMENT RÉUSSIR A FAIRE TOUT CA EN MÊME TEMPS ?
Ils m’expliquent qu’ils ont “commencé par tout faire nous même par nécessité, […] mais là où on est assez bons c’est que chacun de nous a son domaine de prédilection”. Adrien continue “Au fil du temps on a eu la chance de rencontrer des gens comme Cartel Concerts, Gum notre boîte d’édition, Ephélide qui s’occupe de la promotion… ça fait partie de l’évolution du groupe, plus on avance et plus on délègue de choses aux gens qui sont là pour nous aider”.
Cette professionnalisation progressive ne signifie pas pour autant que le groupe ne continuera pas à gérer certains aspects directement eux-mêmes. Mathieu prévient “tu n’es pas toujours la priorité des gens, alors que pour nous on sera toujours notre priorité”. Pas question par exemple pour le moment de chercher à signer dans un label. “Tant qu’on a les moyens de faire ce que l’on veut faire, on a besoin de personne. […] Le moins on demande de l’aide extérieure et le plus on pourra se féliciter nous même à la sortie. On est devenus des control freak !” conclut Richard.
Le réseau qui entoure le groupe et sa volonté à toute épreuve leur permet aussi d’avancer. La collaboration avec Deluxe et Cartel Concerts a par exemple été une succession de rencontres, d’échanges, de coïncidences qu’il serait trop long de raconter ici. “L’avantage d’être sympa avec les gens c’est que tu peux discuter avec eux et construire des projets ensemble après” résume Adrien. BIG Junior est aussi entouré d’autres groupes de la région, rencontrés lors de leurs précédentes aventures musicales et par le biais d’autres musiciens. “L’entraide c’est carrément le but du jeu, c’est plus pratique de mettre en commun comme ça dès que tu as besoin de quelque chose c’est beaucoup plus simple” explique Richard.
“L’avantage d’être sympa avec les gens c’est que tu peux discuter avec eux et construire des projets ensemble après !”
ET POUR LA SUITE ?
Le groupe entame donc la tournée de promotion d’”Osiris”, qui s’étale à travers la France jusqu’à l’automne prochain. Et ils ont déjà des projets pour la suite : travailler sur l’album, faire des festivals, pourquoi pas tourner avec un tour bus, une entrée en radio (“Si n’importe quel programmateur de radio lit ces lignes, vous êtes priés très grandement pour le bien de la musique de nous contacter.”) en bref mettre en place des actions qui permettront au projet de “prendre un peu de cojones” comme l’explique Richard.
Au top de leurs envies les plus folles : une chaîne de cuisine (“BIG kebab, BIG tacos, bientôt en vente à Lyon Guillotière !”), des featuring avec des artistes qu’ils apprécient (“Tous les artistes, du peintre au poète […] Un petit Kendrick Lamar !”). Et surtout “un Zénith qui vient pour nous, notre Transbo à nous, rempli de brothers” ! C’est tout ce qu’on leur souhaite car au vu de la foule que la release party a attiré et de l’ambiance folle qui régnait pendant le concert, c’est plutôt bien parti !
“We are brothers, “Osiris” de partout, dans toutes les voitures, dans toutes les rues, dans toutes les galaxies !”
TOUTES NOS PHOTOS DE LA RELEASE PARTY
LES PROCHAINES DATES DE LA TOURNÉE :
Sources image de couverture : Facebook
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1 Response
[…] démarrage un jeune artiste va choisir, un peu par défaut, de se produire lui-même. C’est ce que nous expliquaient les membres de BIG Junior par exemple. C’est d’autant plus simple dans des genres musicaux comme l’electro […]